À propos

Charles Dickens (1812-1870)

"Je n'eus pas de peine à céder aux prières de Peggotty, qui me demanda de rester à Yarmouth jusqu'à ce que les restes du pauvre voiturier eussent fait, pour la dernière fois, le voyage de Blunderstone. Elle avait acheté depuis longtemps, sur ses économies, un petit coin de terre dans notre vieux cimetière, près du tombeau de « sa chérie », comme elle appelait toujours ma mère, et c'était là que devait reposer le corps de son mari.
Quand j'y pense à présent, je sens que je ne pouvais pas être plus heureux que je l'étais véritablement alors de tenir compagnie à Peggotty, et de faire pour elle le peu que je pouvais faire. Mais je crains bien d'avoir éprouvé une satisfaction plus grande encore, satisfaction personnelle et professionnelle, à examiner le testament de M. Barkis et à en apprécier le contenu.
Je revendique l'honneur d'avoir suggéré l'idée que le testament devait se trouver dans le coffre. Après quelques recherches, on l'y découvrit, en effet, au fond d'un sac à picotin, en compagnie d'un peu de foin, d'une vieille montre d'or avec une chaîne et des breloques, que M. Barkis avait portée le jour de son mariage, et qu'on n'avait jamais vue ni avant ni après ; puis d'un bourre-pipe en argent, figurant une jambe ; plus d'un citron en carton, rempli de petites tasses et de petites soucoupes, que M. Barkis avait, je suppose, acheté quand j'étais enfant, pour m'en faire présent, sans avoir le courage de s'en défaire ensuite ; enfin, nous trouvâmes quatre-vingt sept pièces d'or en guinées et en demi-guinées, cent dix livres sterling en billets de banque tout neufs, des actions sur la banque d'Angleterre, un vieux fer à cheval, un mauvais shilling, un morceau de camphre et une coquille d'huître. Comme ce dernier objet avait été évidemment frotté, et que la nacre de l'intérieur déployait les couleurs du prisme, je serais assez porté à croire que M. Barkis s'était fait une idée confuse qu'on pouvait y trouver des perles, mais sans avoir pu jamais en venir à ses fins."

Tome II
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  • Auteur(s)

    Charles Dickens

  • Éditeur

    La Gibecière à Mots

  • Distributeur

    Immatériel

  • Date de parution

    25/09/2021

  • EAN

    9782374639673

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Charles Dickens

Charles Dickens, né à Portsmouth (Hampshire) le 7 février 1812, mort à Gadshill (Kent) le 9 juin 1870, est un écrivain britannique. Issu d'une famille peu fortunée, Charles Dickens est né dans un petit faubourg à Londres. C'est un enfant malheureux car son père entre en prison à cause des dettes alors qu'il n'a que 12 ans. À la sortie de l'école, il entre dans un cabinet juridique et, poussé par une grande curiosité intellectuelle, fréquente assidûment les salles de lecture. Employé comme sténographe dans une revue, il se fait rapidement remarquer. En 1837, avec Les Aventures de M. Pickwick, chef-d'?uvre de l'humour britannique, le succès est immédiat. Dès lors, il partage sa vie entre la littérature et les voyages. Il meurt, riche et célèbre, à cinquante-huit ans. Écrivain engagé, Dickens a su concilier - grâce à un talent de conteur indéniable - condamnation de la m isère et de l'exploitation industrielle et description de petits tableaux de la vie quotidienne, bourrés d'humour. Ses personnages caractéristiques et inoubliables ont fait de lui un écrivain très populaire, une figure centrale de la littérature du XIXe siècle.

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