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raymond roussel
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Locus Solus, c'est le nom de la vaste propriété de Montmorency où Martial Canterel, savant génial et fou, dévoile à quelques visiteurs ses inventions étonnantes : une mosaïque de dents représentant un reître inspiré d'une légende scandinave ; une cage en verre renfermant des cadavres ramenés à la vie grâce à une injection de « résurrectine » ; un diamant géant rempli d'une eau éblouissante et habité par une danseuse-ondine ; un dispositif animant les nerfs faciaux de la tête de Danton... Au gré de cette exposition drôle et dérangeante, la mort et la folie envahissent le livre : de dépeçages en danses macabres, le parc de Canterel se fait peu à peu jardin des supplices. Dans ce roman paru en 1914 et qui fut son dernier, Roussel, conteur hors pair, atteint l'apogée de son art : l'univers fantasmagorique dans lequel il nous entraîne, sous sa gratuité apparente, laisse entrevoir le reflet inquiétant de la réalité. Selon Robert Desnos, l'un des premiers à avoir saisi la singularité de ce texte : « Aucune oeuvre n'a de dimensions plus grandes, de panorama plus vaste sur l'univers. »
Dossier
1. Une genèse complexe
2. La folie ou la mort : le chapitre manquant de Locus Solus
3. La machine et le cristal
4. La langue et les langages -
Comment j'ai écrit certains de mes livres
Raymond Roussel
- Publie.net
- Classiques
- 11 Février 2013
- 9782814505353
Raymond Roussel, dont les Surréalistes furent les premiers à honorer l'importance, ne cesse de voir sa place grandir dans le paysage moderne.
Grande fortune, d'abord compositeur, mais aussi inventeur, voyageur, il n'y a que la littérature qui comptait pour lui, et on lui fit payer cher son dilettantisme. Il raconte dans "Comment j'ai écrit certains de mes livres" l'accueil fait à ses romans et, encore plus violemment, à ses pièces de théâtre.
Mais, pour nous, l'essentiel c'est ce bousculement. La mise en avant de la méthode de composition, à un point que nul avant lui (et probablement juste l'Oulipo après lui - et il n'y aurait pas d'Oulipo sans Roussel) n'aura réussi à maîtriser.
Pas besoin d'aller en Afrique pour écrire les "Nouvelles impressions d'Afrique", et la magie fantastique du "Locus Solus", ici il en donne les recettes.
C'est ce qui fait l'étrangeté de ce voyage organisé par Roussel lui-même dans la genèse d'une des oeuvres les plus étranges de toute notre littérature. Son testament, publié juste après sa mort, en 1935, ce livre culte n'avait pas été réédité depuis 1963 - il était grand temps d'en proposer une édition numérique.
FB
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Qu'on ne s'attende pas à un roman d'aventures, encore moins à des souvenirs de voyage : Impressions d'Afrique, paru en 1909, est un laboratoire d'expérimentation littéraire, où l'histoire commence au chapitre I ou au chapitre X, selon le choix du lecteur ; chaque mot en recèle un autre, chaque phrase contient en germe un roman à venir. Edmond Rostand, le premier, fut fasciné ; puis Marcel Duchamp - il dit s'en être inspiré pour La Mariée mise a nu -, Michel Leiris, André Breton, Georges Perc... Et pourtant, ce texte magistral, où les excès de l'imagination n'ont d'égal que l'extrême maîtrise de l'écriture, n'intéressa pas même les éditeurs : Roussel dut le publier à son compte. Est-ce l'oeuvre d'un fou mystificateur ? d'un hermétiste? d'un oulipien avant l'heure ? Peu importe. Comme l'écrivait Paul Reboux : C'est un livre extraordinaire, ahurissant, cocasse, chimérique ; donc, ce n'est pas un livre indifférent.
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BnF collection ebooks - "LA DOUBLURE - Le décor renaissance est une grande salle Au château du vieux comte. Une portière sale Sert d'entrée. Un vieillard, en beaux habits de deuil Et l'air grave, est assis sur le bord d'un fauteuil A dossier haut. Il met sa main sur une table Auprès de lui, disant : C'est là le véritable Moyen ; quoi qu'il en soit, je ferai jusqu'au bout Mon devoir ; vous pouvez vous retirer."
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La doublure ; la vue ; impressions d'Afrique ; locus solus ; l'étoile au front ; la poussière de sol
Raymond Roussel
- Bouquins
- 19 Septembre 2019
- 9782221245934
Un titre : Comment j'ai écrit certains de mes livres, quelques images, comme celle de la statue de l'ilote faite en baleines de corset, roulant sur des rails en mou de veau, des anecdotes et un profil de dandy millionnaire et extravagant : tout cela assure à Raymond Roussel (1877-1933) une réelle célébrité - sans compter sa mort mystérieuse un 14 juillet à Palerme. La méthode d'écriture qu'il avait mise au point, reposant sur un usage systématique du calembour et du double sens, fait, en outre, qu'il occupe une place singulière dans l'imaginaire français du XXe siècle. Ses maîtres étaient Jules Verne, Pierre Loti et H. G. Wells. Il s'est exprimé comme eux dans le roman d'aventures exotiques (Impressions d'Afrique) ou la science-fiction la plus futuriste (Locus Solus). Apprécié des créateurs d'avant-garde, de Salvador Dalí, qui lui a consacré un film et plusieurs tableaux, ou Marcel Duchamp, auquel il a inspiré son Grand Verre, à Georges Perec, il a été salué par André Breton, dans son Manifeste du surréalisme, comme " le plus grand magnétiseur des temps modernes ". Chez Roussel, tout peut arriver, y compris (mais rarement) des choses vraisemblables. C'est pourquoi la lecture de ses oeuvres, ici réunies pour la première fois en un seul volume, produit une véritable fascination, qui rejoint les féeries de l'enfance, la magie d'un temps suspendu. L'enfance était le seul univers fréquentable aux yeux de l'écrivain, qui s'était ainsi " érigé une réalité sur mesure ", comme le note Yann Moix, l'un de ses plus fervents admirateurs.
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« Raymond Roussel est un homme d'une imagination fantastique et débordante et d'une érudition indiscutablement grande. Ses admirateurs l'appellent un génie. D'autres disent qu'il est proche parent du génie. Le cerveau de Raymond Roussel, vu dans ses oeuvres, apparaît aux personnes non prévenues comme une antithèse, une confusion incohérente et lumineuse, comme si on le voyait à travers la lentille du premier appareil cinématographique plus la couleur. Il a franchi dix pages avant que le lecteur ordinaire ait compris la première phrase du chapitre. » (New-York Herald.) « Raymond Roussel, un génie dans son genre, a une leçon à exposer, et il sent qu'il faut la faire sortir de son coeur... »(The Era. Londres.)
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Ce coffret contient quatre oeuvres de Raymond Roussel : La Doublure, La Vue, Impressions d'Afrique et Locus Solus.
Retrouvez d'autres auteurs dans la collection Coffrets Classiques : Jules Verne, Alexandre Dumas, Homère, Victor Hugo, Marivaux, Émile Zola, Honoré de Balzac, Guy de Maupassant, George Sand... -
BnF collection ebooks - "LA VUE - Quelquefois un reflet momentané s'allume Dans la vue enchâssée au fond du porte-plume Contre lequel mon oeil bien ouvert est collé A très peu de distance, à peine reculé ; La vue est mise dans une boule de verre Petite et cependant visible qui s'enserre Dans le haut, presque au bout du porte-plume blanc Où l'encre rouge a fait des taches, comme en sang."
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Extrait : "LA VUE - Quelquefois un reflet momentané s'allume Dans la vue enchâssée au fond du porte-plume Contre lequel mon oeil bien ouvert est collé A très peu de distance, à peine reculé ; La vue est mise dans une boule de verre Petite et cependant visible qui s'enserre Dans le haut, presque au bout du porte-plume blanc Où l'encre rouge a fait des taches, comme en sang."
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Le paquebot Lyncée fait naufrage près des côtes africaines. Les naufragés, dont le narrateur, sont capturés par l'armée de l'empereur Talou VII. En attendant leur libération, ils préparent une série de numéros pour un spectacle intitulé « Le gala des incomparables ».
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Extrait : "Ce jeudi de commençant avril, mon savant ami le maître Martial Canterel m'avait convié, avec quelques autres de ses intimes, à visiter l'immense parc environnant sa belle villa de Montmorency."
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Extrait : "LA DOUBLURE - Le décor renaissance est une grande salle Au château du vieux comte. Une portière sale Sert d'entrée. Un vieillard, en beaux habits de deuil Et l'air grave, est assis sur le bord d'un fauteuil A dossier haut. Il met sa main sur une table Auprès de lui, disant : C'est là le véritable Moyen ; quoi qu'il en soit, je ferai jusqu'au bout Mon devoir ; vous pouvez vous retirer."