Un roman coup de poing qui a pour toile de fond les conséquences terribles de la Loi d'exclusion des Chinois." Une combinaison saisissante de lyrisme et de pragmatisme. La résonance et l'immédiateté de ces événements barbares témoignent des qualités narratives de Jenny Tinghui Zhang. " Jennifer Egan, The New York Times Book ReviewEn 1882, Daiyu a 12 ans et vit heureuse dans une petite ville de pêcheurs en Chine, jusqu'à ce que ses parents disparaissent. Sa grand-mère la somme alors de partir chercher du travail. Elle trouve un emploi auprès de Maître Wang qui enseigne la calligraphie. Un jour, alors qu'elle erre sur le marché, elle se fait kidnapper. Elle est séquestrée à bord d'un bateau à destination de San Francisco, où elle devient prostituée dans une maison close dirigée par Mme Lee. Elle parvient à rejoindre l'Idaho, où elle est recueillie par deux chinois qui tiennent une épicerie dans la petite ville de Pierce. Mais le racisme grandissant va troubler la fragile sérénité trouvée par Daiyu et des actes de plus en plus cruels vont se répéter, jusqu'à mettre sa vie en péril.
Les Quatre trésors du ciel est une épopée qui a pour toile de fond les conséquences terribles de la Loi d'exclusion des Chinois. Jenny Tinghui Zhang y aborde avec dextérité le racisme chinois qui demeure un sujet tabou.
Ce n'était pas le projet estival dont Layla avait rêvé. Rédiger l'histoire d'une petite ville de Virginie-Occidentale et de sa manufacture de chaussettes, Les Inusables Américaines. Et pourtant... Eté 1938. Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d'une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L'été s'annonce mortellement ennuyeux. Mais elle va tomber sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle prend pension. Dans la famille Romeyn, il y a... La fille, Willa, douze ans, qui a décidé de tourner le dos à l'enfance... La tante, Jottie, qui ne peut oublier la tragédie qui a coûté la vie à celui qu'elle aimait... Et le père, le troublant Félix, dont les activités semblent peu orthodoxes. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l'existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées.
Un double itinéraire de femme, avec des résonances singulièrement contemporaines.Décrire " la vie comme elle va " : on pourrait résumer ainsi l'ambition et la morale de ce roman que Richard Yates, l'auteur de
La Fenêtre panoramique et de
Onze histoires de solitude, a consacré à son thème favori, l'" American way of life ", et à ses héros favoris, les gens ordinaires. On y suit l'existence de deux soeurs, Emily et Sarah, depuis leur plus tendre enfance jusqu'à l'âge mûr. Tandis que leurs parents, deux excentriques, vieilliront avant de disparaître, elles connaîtront des moments de joie et parfois de plaisir, d'autres malheureux, se marieront, divorceront, auront des aventures...
Avec le style plein de retenue et de simplicité qui a fait de lui l'un des " grands " des lettres américaines de la seconde moitié du XXe siècle, Richard Yates atteint à une profondeur bouleversante en évitant tout pathos. Avec un brio hors pair, il entraîne le lecteur dans une passionnante réflexion sur l'existence.
" Richard Yates dépouille [des] trajectoires dont la fugacité, parcourue par une écriture aussi rapide que le temps qui passe, est l'ultime et bouleversante élégance. "Libération
Même l'être le plus solitaire a parfois besoin d'un ami...
Eleanor Oliphant est un peu spéciale. Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages.
Fidèle à sa devise " Mieux vaut être seule que mal accompagnée ", Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka.
Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec " maman ".
Mais tout change le jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode.
Décidée à conquérir de l'objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites.
Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec " maman ", Eleanor découvre que, parfois, même une
entité autosuffisante a besoin d'un ami...
" Les animaux dont elle était couverte attendirent que s'élève son cinquième ronflement avant d'esquisser le moindre mouvement. Un, deux, trois, quatre, cinq... Enfin la vieille femme dormait. "
Dans son fauteuil Windsor, Mrs Lugton coud un rideau, au coin du feu. Quand la gouvernante sombre soudain dans le sommeil, les animaux sauvages qui ornent le tissu ouvrent grand leurs yeux. Enfin libérés de toute surveillance, ils vont partir à l'aventure dans un monde exotique et secret. Mais attention, Mrs Lugton peut s'éveiller à tout instant, et les figer à nouveau dans les plis et replis de l'étoffe...Un texte méconnu de la grande Virginia Woolf, appelé à devenir un classique. À lire avec l'enfant dès 5 ans. À lire seul à partir de 7 ans.
6 novembre 1939, Cracovie. Un million de soldats en marche et mille chiens aboyeurs, un endroit de peur et de froid où il ne fait pas bon grandir. Anna a sept ans quand son père, professeur à la faculté, se rend à une convocation des autorités allemandes, puis disparaît. Seule et à la rue, Anna rencontre alors l'Homme-Hirondelle, un grand et étrange personnage qui parle toutes les langues - même l'oiseau. D'instinct, elle est prête à lui confier sa vie. Avec des mots et des images simples, il lui explique la guerre. Comment y survivre. Un long voyage va commencer pour eux, à travers champs et forêts, pour échapper aux forces nazies et soviétiques. Mais dans un monde devenu fou, tout peut se révéler dangereux. Et l'Homme-Hirondelle aussi... * " Comme La Voleuse de livres et Le Garçon au pyjama rayé, il est impossible de ne pas aimer ce livre. " The Guardian
Orpheline, la jeune et naïve Ruth est placée dans l'atelier de couture de Mrs Mason. Lors d'un bal, elle rencontre Henry Bellingham, un fils de bonne famille, avec qui elle noue bientôt une belle amitié, se muant en passion amoureuse, à rebours des conventions sociales. Jugée " fille perdue ", Ruth est congédiée. Elle se réfugie au Pays de Galles avec Bellingham qui l'abandonne dès qu'il apprend qu'elle est enceinte.Tentée de se suicider, elle est recueillie par le pasteur Benson et sa soeur Faith, qui l'aiment et la respectent. La faisant passer pour veuve afin de lui éviter la disgrâce, ainsi qu'à son futur enfant, ils parviennent à la faire entrer au service d'un homme d'affaires, Mr Bradshow. Mais le retour de Bellingham menace son secret... Lorsque Mr Bradshow l'apprend, il chasse sans ménagement l'infortunée. Devenue infirmière, Ruth se donnera corps et âme à son nouveau métier. Et la voici enfin aimée, sinon admirée de tous...Avec Ruth, Elizabeth Gaskell trace le portrait émouvant d'une jeune victime de l'hypocrisie victorienne, toujours sûre de son bon droit et de ses préjugés.
À la fin des années soixante-dix, Mazna et Idris Nasr ont été contraints de quitter leur pays : la Syrie, pour elle ; le Liban, pour lui. Ensemble, ils se sont installés dans une petite ville en plein désert californien. Si Idris est parvenu à réaliser son rêve d'être médecin, Mazna, elle, a dû dire adieu à sa carrière d'actrice pour élever leurs trois enfants.
Quarante ans plus tard, la famille vit éparpillée à travers le monde, tentant de maintenir des liens chaotiques et tourmentés. Un seul point les relie désormais : la demeure ancestrale de Beyrouth. Mais lorsque Idris décide de vendre cette maison où plus personne ne va, tous embarquent aussitôt pour défendre l'ultime bastion de leur histoire commune.
À travers cette grande saga familiale, Hala Alyan retrace la destinée tragique de tout un pays, le Liban, marqué par la guerre, les tensions religieuses et les protestations politiques. Un pays prêt à s'embraser à tout instant, à l'instar de cette famille rongée par des secrets qui, révélés, pourraient faire exploser sa fragile existence.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Aline Pacvo .
Dans la famille Shanley : Jack, charmeur impénitent, est un artiste reconnu ; Deb a renoncé quant à elle, avec une certaine allégresse, à une carrière de danseuse de ballet pour élever leurs deux enfants. Un appartement à Manhattan, une famille presque heureuse tant Deb s'applique à fermer les yeux sur les infidélités de son mari.Jusqu'au jour où un paquet anonyme ébranle le foyer : une simple boîte en carton, remplie d'emails chroniquant sans pudeur la vie secrète de Jack. Le paquet, adressé à Deb, tombe malencontreusement entre les mains des enfants. Rien ne sera plus comme avant...
Roman d'une famille en déconstruction, Parmi les dix milliers de choses
est une comédie humaine à quatre voix, saisissante d'audace et de justesse.
"C'est le livre le plus drôle et le plus authentique que j'ai lu depuis longtemps." Jonathan Safran Foer
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Aline Azoulay-Pacvo
Telle Scout Finch, l'héroïne de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee, la jeune Bean découvre le monde des grands dans le Vieux Sud, aux États-Unis. 1970. Jean Holladay, alias " Bean ", a douze ans et sa soeur, Liz, quinze, quand leur artiste de mère prend sa voiture et disparaît, en quête de " la magie en toute chose ". Elle finit toujours par rentrer, se disent les filles. Or, cette fois-ci, l'argent vient rapidement à manquer et elles n'ont guère le choix : il leur faut aller en Virginie, trouver refuge chez cet oncle Tinsley dont elles ne gardent qu'un vague souvenir. Figé dans le passé, le manoir Holladay, où habite Tinsley, ressemble à un vestige coupable de l'époque ségrégationniste mais, entre ses murs délabrés, Bean et Liz se laissent bercer par la quiétude d'une petite vie familiale. Jusqu'au jour où, pour gagner un peu d'argent, elles entrent au service de Jerry Maddox, l'homme qui règne en maître sur la ville...Après Le Château de verre, son récit autobiographique qui a ému le monde entier, le grand retour de Jeannette Walls. " Un roman plein de charme et d'émotion. " USA Today
Septembre 1941, Connecticut. À la Dorset Academy, un campus sélect tout de vieilles pierres et de pelouses géantes, on entend former les fils de la haute bourgeoisie - parents et enseignants répètent à l'envi que c'est une " bonne école ". Pourtant, à son arrivée à l'internat, William Grove découvre l'envers du décor : lui, le fils nerveux d'un couple divorcé, se retrouve projeté dans un climat de " libido à l'état pur ", où les garçons les plus populaires règnent en maîtres. Même les professeurs ressemblent à des lions en cage - en particulier Jack Draper, invalidé par la polio, témoin impuissant de la liaison qu'entretiennent au grand jour sa femme et le prof de français. Et puis il y a Edith Stone, le fantasme de tous les élèves, qui est prête à vivre son premier amour... Avec ce roman choral, Yates signe une chronique de ses années de jeunesse, jetant un regard attendri sur les petites et grandes humiliations de l'adolescence, sur cette drôle d'école où il apprit à devenir un homme, avant de partir au combat. " La voix de Richard Yates est si généreuse dans sa volonté de pardonner à chacun ses faiblesses, que d'autres écrivains, comme Richard Ford ou moi, ont cherché à l'imiter. " Stewart O'Nan.
Fascinant, plein d'invention, le premier roman de Kate Hope Day nous questionne sur les choix qui façonnent nos vies, sur ces moments de bascule qui nous font entrevoir de nouveaux possibles.
La vie de quatre voisins d'un lotissement plongé dans le brouillard de l'Oregon se trouve bouleversée lorsqu'ils croient se voir dans une réalité parallèle. Sans doute un effet du surmenage pour Ginny, chirurgienne dévouée à son travail qui, à la vision troublante de sa sublime collègue dans son lit, commence à douter de la solidité de son mariage. De la paranoïa pour le mari en question, biologiste de la faune sauvage persuadé que le volcan endormi qui surplombe la ville va entrer en éruption. Du chagrin, sûrement, pour Samara, qui vient de perdre sa mère et la voit en pleine forme devant elle. Et de la fatigue pour Cass, jeune mère dont les prometteuses recherches en philosophie ont été interrompues par la grossesse et qui peine à satisfaire aux exigences de la maternité. Lorsqu'elle a un aperçu de son corps arrondi par une nouvelle grossesse, elle y puise pourtant une source d'inspiration pour sa théorie : et si c'était là la preuve de son bien-fondé ?" Rêve et réalité s'accordent naturellement sous la plume de Day, qui mêle brillamment la littérature à la fiction spéculative dans une réflexion captivante sur l'interconnexion de toutes choses. " Publishers Weekly
Naviguant entre l'Afrique du Sud et l'Angleterre, le passé et le présent, un premier roman bouleversant admirablement écrit. De rebondissement en rebondissement, il dénoue les fils de relations familiales et d'émotions complexes, révélant les ravages de l'apartheid et de son héritage. Le Cap, Afrique du Sud. Gini réchappe d'un accident de voiture dans lequel Simon, son amant, a trouvé la mort. De retour à Londres, elle découvre qu'elle attend un enfant, et entamera un long processus de reconstruction qu'une amnésie partielle rend d'autant plus difficile. Gini se retrouve seule pour la naissance de son bébé, mais aussi pour faire face aux fantômes qui la hantent, aux conséquences des secrets et des mensonges qui entourent la mort de son frère, Gabe.
Dans la banlieue de San Francisco, une femme et un homme se livrent une guerre sans merci pour une petite maison. L'Américaine Kathy Lazaro a été expulsée de chez elle à la suite d'une erreur administrative kafkaïenne. Quant au colonel Behrani, c'est un Iranien ruiné par la révolution islamique. Ces deux exclus de la société souffrent et s'accrochent aux murs de la maisonnette comme à une bouée de sauvetage. La tragédie n'est pas loin... Encensé par la critique et le public, adapté au cinéma en 2002 avec Jennifer Connelly et Ben Kingsley dans les rôles principaux, ce livre au suspense psychologique hors pair dresse le portrait dur et violent d'un pays en proie à la névrose.
Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, roman au succès planétaire et déjà vendu à 1 million d'exemplaires en France, revient au cinéma !
Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fi l de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d'un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l'occupant allemand : le " Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ". De lettre en lettre, Juliet découvre l'histoire d'une petite communauté débordante de charme, d'humour, d'humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey...
Zuri, une adolescente noire adoptée par une femme blanche qui l'élève seule, se scarifie. Face à la douleur de sa fille hantée par les mystères de son passé, Helen, la mère, l'adresse à une psychologue Ana. Entre Ana et la jeune fille vont se nouer des liens complexes à mesure que progresse la thérapie car toutes deux sont des rescapées d'un passé traumatisant. Pour toutes les deux, la guérison prendra des chemins inattendus.
L'étude est le meilleur moyen de s'arracher à son sort : cette évidence, Bella Casey, aînée d'une fratrie chétive de Dublin à la fin du XIXe siècle, a tôt fait de la comprendre. Le piano, la littérature, l'école normale - autant d'échappatoires auxquels cette jeune fille intelligente se livre à corps perdu, faisant fi des brimades de sa mère, éprouvée par la perte de plusieurs enfants en bas âge. Pour son avenir, la jeune institutrice a d'humbles projets : un époux attentionné, quelques enfants, un lien préservé avec son petit frère Jack, le miraculé. Seulement la vie est âpre aux jeunes femmes naïves. Devenue la proie du révérend Leeper, directeur de l'école dans laquelle elle exerce, Bella tombe enceinte et se retrouve à la porte. Il s'agit de trouver un mari au plus vite. Le Clairon Mick Beaver semble correspondre aux critères, et la petite Susan naît avec un nom de famille. Bella croit avoir échappé à l'infamie. Elle donne naissance à cinq autres enfants et accepte la dure condition de femme de soldat, dans une situation politique et sociale - l'Irlande frémit déjà des conflits religieux opposant catholiques et protestants - qui laisse peu de place à l'épanouissement du sexe faible. Mais Mick devient violent : il quitte l'armée, se ruine dans l'acquisition d'oiseaux et poursuit sa femme d'incessantes assiduités. Le verdict tombe : il a contracté la syphilis. Et si Bella était responsable de cette nouvelle disgrâce ? Mick interné, elle se fait tour à tour mendiante et mère courage, recevant de son frère Jack (le futur écrivain Sean O'Casey), fervent défenseur de la culture gaélique, le peu qui lui permet d'élever ses enfants et de laver sa faute originelle : être née femme.
L'année de ses dix-huit ans, Darin percute mortellement une jeune cycliste. Dix-huit années plus tard, Darin Strauss revient sur ses pas et arrive à mettre des mots sur l'indicible.
" Mon nom est Judith McPherson. J'ai dix ans. Lundi, il s'est produit un miracle. "
Judith McPherson n'a pas grand-chose dans la vie. Elle vit avec son père John au pied des montagnes, dans une ville de " fenêtres cassées et d'hommes aux dents cassées ", dans un pavillon silencieux, plein de reliques poussiéreuses, de souvenirs de sa mère qu'elle n'a jamais connue. Si la ville est entièrement gouvernée par l'économie des usines, les McPherson vivent sous l'autorité de la sainte Bible. Ils appartiennent à une secte, les Frères, qui étudient quotidiennement le texte et effectuent tous les dimanches du porte-à-porte dans les rues environnantes pour avertir de l'imminence de l'Apocalypse. Victime de brimades à l'école, Judith trouve du réconfort dans la création, loin des regards, d'un monde en miniature avec des montagnes de papier mâché et des rivières en film alimentaire, des champs de velours côtelé marron et un miroir pour la mer. Judith l'appelle " Le Plus beau de tous les pays ", d'après une phrase tirée du livre d'Ézéchiel. Un soir, Judith a une idée. Peut-être que si elle fait tomber la neige dans le plus beau de tous les pays, il n'y aura pas d'école le lundi. Lorsqu'elle ouvre les rideaux de sa chambre le lendemain, le monde par-delà sa fenêtre est devenu blanc. Et désormais, Dieu se met à lui parler. C'est là que les ennuis commencent. Les miracles ultérieurs de Judith sont plus équivoques que la neige, et surtout moins contrôlés... Et bientôt, c'est la situation des McPherson, déjà en butte au mépris du reste de la ville, qui s'en trouve bouleversée. Mais, diable, pourquoi Judith a-t-elle précisément été choisie par l'Être suprême ? Et que souhaite-t-Il réaliser grâce à elle ? À travers le regard d'une enfant hypersensible qui a grandi dans une famille où toute action s'opère sous le regard de Dieu, Grace McCleen s'interroge sur le bien et le mal, la foi et le doute, mais aussi sur le fait de grandir dans un monde coupé des réalités, au sein d'une communauté qui vit dans l'angoisse d'Armageddon. Une foi absolue, nous suggère-t-elle, peut-être une forme d'évasion, une stratégie compensatoire, mais elle tourne facilement à la pathologie. Aussi, le suspense devient-il haletant pour le lecteur, qui assiste au cas de conscience de la jeune Judith, contrainte de multiplier les transgressions envers l'ordre des Frères, ou envers ce père mutique qui lui cache la vérité sur la mort de sa mère...
Isaac et Rachel Dupree avaient de quoi être fiers. Premiers fermiers noirs des Badlands, à la tête d'un domaine de 160 acres et d'un petit cheptel, l'ancien soldat Buffalo et la petite cuisinière de Chicago se voyaient déjà faire jeu égal avec les pionniers blancs. Quatorze ans plus tard, le constat est désespéré : il n'a pas plu depuis des mois, le bétail se meurt et les réserves de vivres sont épuisées. Isaac s'obstine à racheter des terres dont même les Indiens ne veulent pas et Rachel, enceinte pour la cinquième fois, ne supporte plus l'isolement dans lequel l'orgueil et l'obstination de son mari les ont plongés, elle et ses petits. Pour sauver ses enfants et retrouver sa dignité perdue, Rachel Dupree va devoir puiser dans ses dernières forces et prendre la décision la plus difficile de sa vie...
99 000 candidats 12 finalistes face à un jury impitoyable À la fin, il n'en restera qu'un Ça vous rappelle quelque chose ? Ze Star ou l'émission qui passionne toute l'Angleterre. Chaque semaine, devant un public chauffé à blanc, le jury humilie à qui mieux mieux les apprentis chanteurs qui en redemandent. Un vrai carton d'audience qui fait le bonheur du richissime producteur, Calvin Simms. À voir... Car sa toute nouvelle épouse, par le jackpot alléchée, menace de divorcer. Calvin lui lance alors un défi : elle choisit le candidat, même le plus improbable ; si Calvin parvient à le faire gagner, elle ne touchera rien ; sinon, à elle la totalité de sa fortune. Prise au jeu, la future ex-Mme Simms se décide pour le prince de Galles en personne. Mission impossible ? Pas pour le plus pourri des producteurs télé...
Noël approche, les élections législatives aussi. Les ouvriers s'activent à Queensberry House : le siège du nouveau Parlement doit être prêt à temps. La découverte d'un corps momifié dans une cheminée, puis la mort d'un mystérieux clochard passent presque inaperçues au regard de l'assassinat d'un fils de famille engagé dans la course électorale. Trois morts, dont deux inconnus ; l'inspecteur Rebus mène l'enquête. En chemin, il croisera ses démons habituels : l'alcool, la solitude, les aléas de la justice, et son vieil ennemi, le caïd Big Ger Cafferty.